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Un matin de "pas le moral'

Tristan Nitot, dans son blog, nous fait part de son coup de barre alors qu’il pense au DRM. Dans son texte, un phrase a fait clic dans ma tête :

bq. Je n’entends pas faire une croix sur mon patrimoine culturel à chaque fois que mon matériel, dont l’obsolescence est programmée dès la conception pour favoriser le renouvellement du parc, rend l‘âme comme prévu.

Nous y voilà. Les industries des média de masse (sic) prétendent lutter contre la dématérialisation supposée de leurs produits qu’engendrerait l’internet. Ce discours est fallacieux. Il ne faut pas se tromper : un film est fait pour être vu, une musique pour être écoutée. Tant que ces oeuvres ne sont qu’une suite de bit sur une galette circulaire, elle n’ont pratiquement aucune valeur. Et d’ailleurs, avant l’apparition des supports, le seul moyen d’en profiter était de d’assister à une représentation vivante. Quoi de plus dématérialisé qu’un spectacle !

Aujourd’hui le support est multiforme ; mais le contenu reste le même et il doit pouvoir perdurer si j’ai acheté le droit d’en profiter. Je ne le consomme pas. Le problème est que ça limite sérieusement les possibilités de “développement de produits” des industriels de la culture.

Ce n’est donc pas contre une dématérialisation que ces firmes luttent mais bien pour un renforcement de la matérialisation de la culture.