Réflexions sur les mûres
Hier, nous sommes allés cueillir des mûres sauvages. La mûre est un fruit assez particulier car dans les quelques heures qui suivent la cueillette, leur goût change au point qu’on n’a pas l’impression de manger le même fruit.
Alors évidemment, on peut trouver sur les étales des marchés ou des primeurs des petites barquettes de mûres d‘élevage dont la grosseur démesurée n‘égale que la fadeur. Pour ma part, rien ne vaut le goût encore légèrement acidulé où la fraîcheur de la cueillette se combine à la tiédeur de fruit qui vient d‘être chauffé au soleil.
Et puis, il n’y a pas que le goût. Pour cueillir la mûre, il y a un cheminement qui commence par la nécessité de rechercher des ronces bien peuplées, de débusquer le fruit caché sous les feuilles, de jauger de sa maturité et de sa taille, de jauger aussi de l’allonge nécessaire pour l’atteindre et le cueillir.
Puis, c’est le moment de se lancer, non sans faire attention aux obstacles que constitueront les épines et les orties, obstacles qui laisseront pour quelques heures ou quelques jours des traces de combat sur les bras et les jambes laissés à nu par inadvertance. Enfin, lorsque l’on tiendra le fruit, faut-il le savourer immédiatement ou le garder dans la bassine pour le partager en famille ou le cuisiner en confiture ?
Oui, la mûre fraîche est un fruit vraiment très particulier. Et je suis heureux que mes filles le connaissent.
four comments

“faut-il le savourer immédiatement ou le garder dans la bassine pour le partager en famille ou le cuisiner en confiture ?”
Il apparait clairement que tu oublies une troisième voie auquelle j’attache une importance toute particulière et tu le sais : attendre que les membres de la famille remplissent la bassine placée devant soit qu’il faudra s’empresser de vider en douce !

@Nathalia: oui, mais la cuisine ne fait pas partie de la cueillette !
@Mathieur: Ne t’en fais pas, j’ai déjà des aficionados de cette troisième méthode, que je préfère taire de peur de provoquer des vocations !
Et je ne vous parle pas de l‘état de la cuisine