Réflexe pavlovien

Beaucoup de personnes qui me connaissent vous diront que j'ai tendance à douter, des fois au délà du raisonnable, de ce qu'elles me disent. Je ne pense pas être seul, car après tout, nous sommes dans la patrie de Descartes.

Si en plus la réunion est technique, là c'est carrément le mode paranoïaque qui se met en route, mais qui ne peut malheureusement empêcher toutes les erreurs. Dans ce mode, j'ai un cablage pavlovien sur certaines expressions.

Si quelqu'un commence la phrase par "en théorie" ou "en principe", j'ai les poils de la nuque qui se dressent immédiatement. On parle de technique au travail et la théorie, ça ne sert généralement qu'à expliquer pourquoi ça ne marche pas. Pour que ça marche, il faut un peu plus que des considérations éthérées.

Si la phrase commence par "a priori" ou "à première vue", la pensée réflexe qui me vient, c'est : "toi, mon gars, tu as été flemmard et tu n'as rien testé". Et tout le monde sait qu'un design fonctionne tant qu'on n'a pas essayé de l'utiliser.

Un autre cas est l'utilisation du conditionnel, ou pire un "ça devrait...", preuve d'un déli flagrant d'optimisme. Dans l'histoire du verre à moitié plein ou à moitié vide, ce qu'il faut surtout retenir c'est que le verre n'est pas plein. Peu importe son niveau de remplissage réel finalement.

Dans tous les cas, je me souviens du commentaire de O'Toole "Murphy est trop optimiste".

GodSlayer Thursday 08 December 2011 at 5:11 pm | | default

No comments

(optional field)
(optional field)
Remember personal info?
Small print: All html tags except <b> and <i> will be removed from your comment. You can make links by just typing the url or mail-address.