Culture personnelle, culture d'entreprise et culture nationale

Voici une petite histoire sur le thème des petites (ou grandes) différences dans les manières de faire les choses ou d'aborder les problèmes, tirée d'une expérience récente.

Lors du démarrage d'une machine montée en partie au USA, des problèmes électroniques apparemment incompréhensibles se sont posés. Les mesures de tensions à différents points de la machine ne correspondaient pas du tout aux résultats attendus, avec des valeurs aberrantes dépassant mêmes les gammes possibles pour le signaux mesurés ! Après une recherche en long en large et en travers sur des problèmes de câbles, car le câblage avait été réalisé en France, nous en avons déduit que la carte électronique que nous avions sous les yeux ne correspondait pas aux schémas sur lesquels nous fondions nos recherches. Après encore un peu plus de temps, nous en sommes venus à la solution : les connecteurs double-rangées de cette carte, au lieu d'avoir une numérotation par ligne puis par colonne (ce qui donnait une ligne de pins paires et une ligne de pins impaires) avait été numéroté avec une priorité sur la colonne , puis sur la rangée. Aucun de nous n'avait jamais vu une telle numérotation. Spécificité américaine ?

Information prise auprès d'un collègue américain de la personne en charge du montage, cette numérotation semble spécifique à cette personne, pour des raisons qui restent mystérieuses.

Il y a un dicton d'ingénierie en anglais qui dit "Don't assume anything".  Encore une fois, vrai...

GodSlayer Thursday 29 September 2011 at 08:33 am | | default | No comments

L'art et la manière de tester des idées

On en tous eu, des idées d'inventions qui auraient pu révolutionner le monde. Mais souvent, elles ont eu deux destinées : abandonnées à peine  l'idée formulée ou après mûre réfléxion, ou menées jusqu'au terme en y mettant beaucoup d'énergie et d'argent pour finalement s'apercevoir que ce n'était pas une bonne idée.... Le problème est bien sur qu'une mauvaise idée investie masque peut-être une bonne idée non réalisée, mais cela nous ne le saurons jamais. Avec une statistique générale disant que 80 % des projets sont des échecs, cela n'encourage évidemment pas à se lancer.

Chez Google, cette philosophie a laissé place à celle qu'il est obligatoire de donner à toutes les idées leur chance. Mais pour autant, le réalisme doit être de mise. Du coup, un p'tit gars de chez Google a conceptualisé l'approche qu'il appelle le pretotypage. Je vous laisse découvrir la signification de ce terme dans ce livre qui est lui-même un pretotype (ah ! la récursivité...). Une lecture très instructive que j'aurais bien aimé que son auteur mette en forme quelques années avant.

GodSlayer Saturday 17 September 2011 at 7:08 pm | | default | No comments