Les logiciels libres, pour apprendre un peu plus

Je ne sais pas si beaucoup de mes connaissances qui touchent un peu en technique informatique ont le même sentiment que moi concernant les béotiens de l’informatique. Aujourd’hui encore, j’ai été étonné de voir des personnes utiliser l’informatique comme on utiliserait un crayon et du papier.

  • Notre assistante de direction avait pour tâche de faire un tableau des prix de fabrication de certaines pièces. Les données sont déjà disponibles dans notre gestion commerciale. Mais j’ai été étonné de la voir mettre côte-à-côte la fenêtre de gescom et le tableur et recopier à la main les valeurs dans le tableau… * Notre concepteur en mécanique devait faire quelques fiches de maintenance de notre machine. Il s’escrimait sur la traitement de texte à redimensionner et positionner en alignement des photos qu’il avait prises (photos qu’il a incorporé avec leur définition d’origine !). * Notre assistante commerciale voulait à tout prix imprimer des feuillets issus d’autocad™ à l’aide d’une visionneuse faite pour les schémas solidworks™ * Ma chère codeuse a passé son après-midi à coder à la main un analyseur lexical.

Je suis pourtant certains qu’il ont conscience que l’informatique leur fournit une solution plus rapide à ces tâches ingrates. Quand je dis que j’adore Linux et les logiciels libres, c’est surtout parce qu’il y a toujours un moyen de faire un script ou une commande pour transformer un travail rébarbatif en un petit problème intellectuel qui rendra la tâche triviale. J’aime “passer un niveau d’abstraction” en analysant le problème et structurant sa solution. C’est dans l’esprit même d’UNIX, mais ça reste tout de même possible sous Windows. Le problème avec Windows et qu’il ne vous propose que deux choix : # Soit la solution est “précablée” avec le bouton ou l’entrée de menu qui fait exactement ce qui est recherché (mais n’est-on pas limité dans nos attentes par la présentation de la fonction si celle-ci offre un champ de liberté trop étroit ?) # Soit la solution nécessite de mettre en oeuvre des connaissances techniques bien au delà des capacités de l’utilisateur moyen.

Quand on dit que GNU/Linux est difficile, je pense surtout que ce qui est difficile, c’est de changer de point de vue en réalisant que l’accomplissement d’une tâche pourrait être simplifié avec un peu de malice. Est-ce que le fait de changer de système d’exploitation peut induire chez les utilisateurs un changement de comportement face à l’outil informatique ? Je le pense sincèrement, et Nico en est un exemple vivant. Des discussions que nous avons pu avoir, j’ai l’impression qu’il se sentait à l‘étroit sur les systèmes microsoftiens.; Aujourd’hui, il doit avoir la sensation d’en avoir beaucoup plus sous la pédale, même s’il n’en tire pas complètement parti.

Sur les différents exemples en cascade d’aujourd’hui (rassurez-vous, d’habitude, il n’y en a pas autant), j’ai bien ressenti cette frustration des gens face à l’informatique qui fait mine de pouvoir simplifier la vie, mais qui rend la solution simple et efficace hors de portée. En tant qu’expert pour toutes ces intervention, je me sens la mission de fournir des bases à ces personnes pour qu’elles appréhendent mieux le fonctionnement de leur outil et ses fonctionnalités. De ce point de vue, je dois admettre (encore) que Windows rend les choses souvent plus difficiles qu’elles n’en ont l’air. Déformation technique sans doute…

Et vous ? Avez-vous des expériences similaires ? Des petits trucs de formateur pour simplifier le passage de la connaissance ?

GodSlayer Friday 01 July 2005 at 11:23 pm | | GNULinux

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